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La Sainte Folie du Couple

Auteur : Paule Salomon
Titre : La Sainte Folie du Couple

Editions : Albin Michel
Collection : Essais
Date de parution : 1997
Nombre de pages : 308 p.
Prix : 18.90 € TTC

Il est disponible dans toutes les librairies ou sur le net.

pour lire la quatrième de couverture, cliquez.

 

Résumé et problématique
Table des matières
Extraits choisis
Quelques citations
Articles


NOUVEAU:

CD Audio
: "La Sainte Folie du Couple": Une conférence de Paule Salomon sur l'évolution et la transformation du couple
Editions LIVRIOR

 

 

Résumé et problématique

"La sainte folie du couple" se propose de donner les lois et les clés de ce qui constitue le plus grand et sans doute le plus beau des parcours initiatiques, celui qui permet d'aller du "couple archaïque", que nous rejouons tous au "couple éveillé", vivant l'amour en conscience.

Paule Salomon montre comment l'analyse de soi, de ses désirs, et de ses paradoxes permet de dépasser les écueils, les frustrations et les rapports de force inhérents aux relations homme/femme.

A base d'exemples tirés de la vie réelle, l'auteur démonte les mécannismes de l'Amour. De plus, elle apporte des réponses sur la violence dans les couples, sur les problèmes d'inceste et autres sujets qui tracassent mères et femmes.

En fait, son livre est un outil de transformation individuelle et collective qui permet une exploration de soi, de la relation à soi-même et à l'autre. La réussite du couple est alors associée à la notion de changement personnel.

Le but de cet ouvrage est de faire prendre conscience des conflits cachés entre deux conjoints. Envisagés et connus, ils peuvent alors être dédramatisés et, par conséquent, mieux surmontés.



 

 

Table des matières

INTRODUCTION. - Comment passer du couple archaïque au couple évolué

Premier stade : le couple matriciel

Le grand visage de la mère
Les enfants de la mère
La mère et le fils
La rébellion du fils
La mère et la fille
La déesse-mère et la fille
Le couple originel
La déesse d'amour
Le couple amoureux
Le premier enfant
L'homme-fourmi
La reine des abeilles
Traverser la mère

Deuxième stade : le couple patriarcal

La toute-puissance du père
L'identité masculine
L'identité féminine
Homme dominant-femme dominée
Histoire de couple
Histoire de Griseldis
Tyrannie domestique et soumission narcissique
Le triangle
Le grand amour
Mariés ou compagnons?

Troisième stade : le couple conflictuel

Tu me blesses et je te blesse
La révolte larvée
La révolte ouverte
Le couple infernal
La victime
Le bourreau
Lesjeux de pouvoir
Sortir desjeux de pouvoir
De l'amour du pouvoir au pouvoir de l'amour

Quatrième stade : le couple éclairé

Entre savoir et faire
" Ne Pas vivre comme mes parents "
Dépendance/indépendance
La femme éclairée, ou la femme penchée
L'homme éclairé
Le couple penché
Le masculin et le féminin
Bas les masques
Soyons vulnérables
Le couple enfant-adulte dans le couple
Le critique intérieur

Cinquième stade le couple lunaire

Un féminin masculinisé, un masculin féminisé ...
La femme dominante
La fille du père
L'homme dominé
Le fils de la mère
Le mythe d'Isis et d'Osiris
Le couple initiatique
La sortie de la " dominance "
Le paradoxe

Sixième stade : le couple d'androgynes

Autonomie et cocréation
Deux androgynes
Le sens de la quête
La femme solaire
L'homme lunaire
Amis et amants
Une relation ouverte
Le rêve de l'unité
Le jeu des rencontres

Septième stade : le couple éveillé

Le sexe sublime
La passion qui traverse, " travercielle "
Le désir du divin
Chevaucher le tigre
La quête du bien-aimé de l'âme
Le mythe de Psyché et Éros
Le couple éveillé



 

 

Extraits choisis

DE LA VICTIME AU CREATEUR

Heureusement, la victimisation n'est pas à l'oeuvre dans tous les aspects d'une personne. Chacun porte des émotions négatives mais aussi une partie joyeuse et légère à laquelle il peut s'adresser. Il y a aujourd'hui beaucoup de séminaires et de thérapeutes qui permettent de développer cette possibilité positive. La victime cherche au départ un sauveur et n'a pas l'intention de se remettre en cause mais, rapidement, elle se trouve en face d'une part de ses impuissances et d'autre part de sa possibilité de recontacter son pouvoir. Il arrive qu' elle prenne en otage son thérapeute et qu'elle fasse de lui un bourreau de plus à juger et à condamner. Mais, dès qu'elle commence à regarder comment fonctionne son piège, elle découvre aussi le moyen d'en sortir, d'accepter sa responsabilité. Le passage de la victime au créateur, du passager arrière au passager avant d'une voiture se fait par un véritable retournement de l'être. J'accepte de considérer que tout ce qui m'arrive est directement ou indirectement relié à ma responsabilité créatrice. Prendre conscience de cette possibilité et de ses conséquences est l'affaire de toute une vie. Car un être véritablement créateur est un être libre. La guérison de soi commence avec la prise de conscience de ce pouvoir créateur : plus on l'exerce, plus on a confiance en lui et plus il augmente. La vie tourne dans un sens positif. L'attachement au thérapeute a besoin d'être sur-veillé, car ce " tu m'aimes " intermédiaire, ce regard, cette écoute, pour bénéfiques qu'ils soient, peuvent encore tourner à la dépendance et aggraver la frustration.

D'une forme d'amour à une autre forme d'amour. Comment vais-je pouvoir aimer si je suis le créateur de ma vie ?
La victime attend que l'amour de l'autre la remplisse. Le créateur apprend à se remplir lui-même ou à attirer l'amour de l'autre vers lui. La victime est pétrie de mésestime de soi, de culpabilité, de passivité, de dépendance, elle a transformé ce creux en piège pour pouvoir capter malgré tout une énergie qui ne vient pas à elle de droit comme elle l'avait cru. De l'expérience du nourrisson, la victime a gardé le droit au biberon. En s'apercevant que cette toute puissance ne marche pas, elle l'assortit du droit de blâmer, d'accuser et de se plaindre, elle se révolte mais elle est encore prisonnière du creux. Elle a même de plus en plus peur. Ce n'est qu'en acceptant de sortir la tête à l'air frais qu'elle découvre le plaisir de s'étirer et de jouer avec les autres sans les faire tomber dans son piège. Désormais elle expérimente une autre facette de l'existence. " Tu m'aimes " devient une aventure créative. Mystérieusement cette liberté qui joue avec la mienne m'apprivoise et s'apprivoise. L'intimité que nous partageons est comme un fruit rond, d'abord vert, qui mûrit, qui délivre ses senteurs, se déguste et se renouvelle. Se sentir aimer, se savoir aimé est une conviction intime qui apporte de la joie et de la force dans l'existence. Ceux qui nous aiment nous couronnent et font de nous les rois de l'existence. Nous pouvons apprécier cet amour, nous réjouir, lui donner


LES LIENS A LA MERE

Le fils comme la fille forment avec la mère un inévitable premier couple fondateur qui va fortement colorer la vie affective. Comment s'est opéré le passage de la dépendance absolue à l'indépendance? Maman a-t-elle facilité, favorisé la sortie du nid ou au contraire barricadé toutes les sorties ? Les besoins vécus dans la dépendance ont-ils été satisfaits ou le sentiment de frustration a-t-il été dominant? Maman est-elle une bonne mère ou une mauvaise mère? Quelle est l'idée majeure qui va émerger des expériences de l'enfance? Les mauvais souvenirs l'emportent-ils sur les bons ? Maman est-elle partie, est-elle morte prématurément, s'est-elle désintéressée de l'enfant, créant un sentiment d'abandon, une peur compulsive de l'abandon ? S'est-elle au contraire suroccupée de l'enfant, le couvant en permanence, créant une fragilité, une dépendance et finalement la même peur de l'abandon? Tout déséquilibre va engendrer des déséquilibres. Si la mère s'occupe de ses enfants dans un esprit sacrificiel, elle reniera un certain nombre de ses besoins propres et cette personnalité reniée interposera une ombre de frustration parfois violente entre elle et ses enfants. Si la mère ne s'occupe que de sa carrière ou de ses amours, elle reniera son désir nourricier à l'égard de ses enfants et une culpabilité souterraine viendra tout ronger sur son passage. Comment faire pour retrouver une santé relationnelle quand on est un enfant blessé par une mère indifférente ou au contraire possessive ? Comment ne pas traîner toute sa vie ce déséquilibre ? On pourrait parler là de blessure initiale. Elle n'est généralement pas connue, on la porte, on la cache et plus on la cache, plus elle s'exhibe aux yeux des autres. Nous sommes les seuls à ne pas la voir. Nous construisons toutes sortes d'échafaudages pour ne pas nous mettre en face d'elle, nous répétons obstinément les mêmes erreurs, nous affrontons et réaffrontons le monstre intérieur en prenant bien soin d'être sans défense, nourrissant le fol espoir d'être vainqueur et préparant sournoisement notre défaite. Tous les fils et filles d'une blessure à la mère cultivent cette dualité perverse victime/bourreau à l'intérieur d'eux, jeu qu'ils ont intériorisé à partir d'un rapport de force extérieur : je suis la victime de maman et je suis son bourreau. J'ai faim (victime), je pleure (bourreau), je n'ai pas faim et tu me forces (victime), je renverse mon assiette (bourreau). La plupart adoptent aussi, par une forme de fidélité, la personnalité reniée de la mère : si la mère a été une femme de devoir, certains tenteront d'être de joyeux lurons, des marginaux insouciants. D'autres, au contraire, adopteront une copie conforme de son comportement. Il est courant aussi d'entendre dire qu'un homme cherche une femme qui ressemble à sa mère, qu'une fille épouse sa mère dans l'homme qu'elle choisit. C'est avec cette répétition qui se fait à notre insu qu'il importe de rompre.

Quand Jean épouse Isabelle, il ne cherche pas en elle une maman, il vit la fusion amoureuse, le désir toujours renouvelé, il est sans cesse en demande par rapport à elle. Par ailleurs son ambition professionnelle le pousse à investir beaucoup de temps et d'énergie dans son travail, ce qui lui permet de contrebalancer cette passion pour Isabelle. La partie de lui qui se veut autonome n'aime pas cette dépendance amoureuse, il redoute d'explorer son abandon au plaisir et au désir, il se réfugie dans une activité forcenée, il laisse parler en lui l'activiste au détriment de l'enfant joueur et magicien. Il se repose sur le statut du mariage : Isabelle est à lui, Isabelle est à la maison; peu à peu l'image de la mère vient se glisser sur l'image de l'amante. Toute femme qui aime un homme devrait s'intéresser à la mère de cet homme et à leurs rapports. La mère de jean est infirme, elle se déplace avec difficulté et Jean s'est toujours considéré au service de sa mère, une sorte de chevalier servant. Comme tel il s'est toujours senti utile, valorisé mais aussi prisonnier. Il a choisi le métier de docteur, qui répond à ce destin de sauveur dont il s'est senti investi dès l'enfance. Dans cette optique il a souvent renoncé à écouter ses propres besoins, son côté ludique. La bonne mère qu'il aime et protège comme elle l'aime et le protège est aussi la mauvaise mère geôlière. Cette ombre commence à se poser sur Isabelle, qui vit ce malaise sans le comprendre. Isabelle se tourne vers un autre homme pour continuer à vivre cette ardeur amoureuse qu'elle ne trouve plus auprès de jean. Pour lui le réveil est brutal, la blessure féroce car sa première femme l'a déjà quitté. Maman elle-même ne l'a-t-elle pas trahi? Tous les etres ne vivent-ils pas une forme de trahison de cette mère qui s'éloigne toujours de l'enfant, qui vaque à ses occupations, qui dort avec quelqu'un d'autre et qui de temps en temps revient et vous prend dans ses bras? Cette mère qui est à moi est aussi celle qui porte d'autres enfants dans son ventre, qui les allaite et les soigne. Aucun de nous n'échappe à cette blessure de la séparation spatiale et temporelle dans l'amour. Nous qui avons connu la présence constante dans le ventre maternel, nous qui avons eu nos besoins satisfaits instantanément, nous allons découvrir la frustration de l'attente. Nous allons marcher pour rejoindre maman, puis nous allons découvrir que nous marchons aussi pour d'autres rencontres, et pour notre plaisir. Notre autonomie se construit pour répondre à cette frustration première. Certains êtres en restent plus marqués que d'autres et se méfieront compulsivement de toute nouvelle dépendance. Les rapports à la mère seront fortement ambivalents, désir de fusion et désir d'indépendance. Nous allons tout faire pour que maman nous emprisonne et nous allons nous révolter contre ces barreaux psychiques. Certains êtres, hommes ou femmes, restent coincés toute leur vie dans cette première étape et ne parviennent pas à vivre avec quelqu'un. La place occupée de façon originelle ne s'est jamais libérée. jean, lui, n'est pas de ceux-là mais souterrainement et à son insu il nourrit la croyance qu'une femme ne peut que le trahir et il se conduit de telle sorte qu'il vérifie sa croyance. Passé les premières vagues de la passion, il a bien trop peur du sexe et des sentiments pour ne pas désinvestir la relation au profit de sa vie professionnelle. La jeune femme délaissée et déçue cherche l'amour ailleurs pour que le feu de la passion ne s'éteigne pas. Jean avait choisi Isabelle précisément parce qu'elle incarnait une féminité forte, épanouie. Mais confinée à la maison et sans travail, Isabelle devenait une femme à protéger comme sa mère... Dans le jeu des polarités, maman faible demandait un petit garçon fort, mais un petit garçon à son service, donc un fils de la mère fort en un sens, faible en un autre. Avec sa compagne, Jean va tendre à explorer ce même axe dans lequel il est en déséquilibre. je cherche une femme forte dont je puisse m'éloigner sans culpabilité et qui soit là quand je reviens. Mais Isabelle n'est ni si forte ni fidèle. Elle " craque " pour un autre. En pleine blessure rouverte, jean commence à tourner en rond et à se taper la tête contre les murs. Son métier lui offre une échappatoire et il s'autorise pour la première fois à ressentir les courants qui peuvent circuler entre lui et ses jolies clientes, entre lui et une cliente particulièrement jolie. Il rencontre Julia, vingt ans. L'amour et le désir. Isabelle, elle, a fait un tour de manège. La souffrance de jean lui a permis d'accélérer la traversée des illusions et déjà elle sait que cette passion-là n'était qu'un feu de paille, qu'elle choisit Jean. Trop tard, il a tourné la tête dans une autre direction. Isabelle traverse à son tour sa blessure. Son rapport à la mère est particulièrement conflictuel. Elle s'est construite contre elle et elle a le sentiment de ne devoir qu'à elle seule son salut face à une mère menaçante et dévorante. Elle ne lui a toujours pas pardonné ses souffrances d'enfant en manque d'amour. Désormais l'ombre de la mauvaise mère vient planer sur jean. Isabelle trouve en lui le bourreau idéal qui rappelle la mère. Elle entame un ballet de fascination et de révolte, cherchant désespérément la sortie. Elle devient de plus en plus dépendante financièrement et effectivement, comme cette mère handicapée... Jean se retrouve entre sa femme et son amante comme entre son devoir et son plaisir, entre ses engagements et ses nouveaux désirs, entre le bon fils d'hier et ce nouvel homme, ce père symbolique qu'il tend à être. Derrière toutes les situations la conscience continue patiemment son parcours d'évolution, tend à comprendre et à éclore. Ce couple en difficulté est constitué de deux êtres en pleine transformation. En ne tenant compte que de la souffrance vécue dans la passion et la jalousie on pourra lire cette situation de manière dramatique. Du point de vue de la conscience, deux personnes rejouent des blessures anciennes, cherchent à guérir et à trouver de nouvelles ressources. Si très souvent nous répétons encore et encore des scénarios qui se ressemblent, c'est que nous voulons entrer dans notre problématique pour mieux en ressortir. Seule la prise de conscience et l'acceptation profonde d'une faiblesse peuvent nous sauver de souffrances répétitives. L'expérience fait parfois son oeuvre, mais on peut gagner beaucoup de temps en s'éclairant par l'intermédiaire de la conscience neutre d'un thérapeute. C'est en prenant support sur lui qu'on trouvera la bonne distance, le nouveau point de vue, le recul nécessaire. jean et Isabelle vont-ils rester ensemble ? Quoi qu'il en soit, ils grandissent et apprennent à aimer l'autre pour sa beauté et son authenticité. Ils sont allés voir un thérapeute, ils apprennent à connaître qui ils sont, pour eux-mêmes et pour l'autre, et peu à peu la petite graine de la sagesse, de l'autorité intérieure, commence à pousser. Ils vont changer de besoin au niveau de l'amour. L'autre ne sera plus la béquille de leur manque, l'autre sera un compagnon de jeu pour amplifier le bonheur d'exister. C'est bien quand tu n'es pas là et c'est tellement mieux encore quand tu es là. Avec toi et sans toi, d'un pôle à un autre, apprendre à être bien seul et à être bien avec la personne aimée. Apprendre à connaître son talon d'Achille, sa blessure secrète et à ne pas revivre systématiquement sa réactivation dramatique, des tructrice. Apprendre à se tenir droit et en équilibre, centré comme un soleil.

Chacun de nous a besoin de connaître sa blessure à la mère pour ne pas projeter sur son compagnon ou sa compagne l'ombre de la mauvaise mère. Dans la tension de ses pôles féminins, que cherche Jean? Il veut grandir, passer de son statut de fils de la mère au statut de père, puis à un stade plus androgynique. Dans son rôle de femme blessée, Isabelle revit la fille blessée, elle cherche sa force de Grande Déesse, et elle cherche aussi accès à sa complétude à travers l'émergence de sa partie masculine. Le féminin de Jean est à l'image de sa mère, amputé de certaines possibilités, dépendant et inquiet, et cette image tend un piège à Isabelle qui peut ou non y tomber, c'est-à-dire s'affaiblir. Le masculin d'Isabelle est faible, manque de confiance dans ses capacités de réalisation, de stabilité aussi, et cette image tend un piège à jean qui peut ou non y tomber, c'est-à-dire échouer. Encore et toujours, la conscience cherche l'occasion d'acquérir plus de plénitude et plus de bonheur. Mais tant que le dessein n'est pas conscient, les vieilles souffrances, les vieux manques rejouent des scénarios d'échec. Le couple archaïque que nous formons tous avec maman conditionne la suite de notre vie affective tant que nous n'avons pas décidé de nous mettre en face de notre vulnérabilité.


UNE POSSIBLE COOPERATION ?

Si je suis masculin, je ne peux pas être féminin; pis encore, je ne peux que me poser en m'opposant, m'inscrire contre le féminin qui me menace. Est-il possible de se vivre dans une bipolarité, d'être u ne chose et son contraire, de circuler d'un pôle à l'autre, de vivre dans la tension des deux pôles, dans la richesse de l'ambivalence?

Le seul péché, n'est-ce pas justement de s'identifier à un seul pôle au détriment de l'autre, de se limiter à un seul type de réalité? Dans la morale, la pensée dualiste prend bien soin de nous faire distinguer entre le bien et le mal, de nous culpabiliser sur le mal et de nous valoriser sur le bien. Nous aurons tendance à endosser facilement les vêtements du bien et à refuser les vêtements du mal. Ce que je suis sera le bien, le mal je le réserverai pour l'autre. je lui taillerai éventuellement un costume sur mesure pour endosser tout ce que je ne suis pas prêt à accepter pour mon propre compte. Autrement dit, si je me retrouve dans la situation de quelqu'un qui ne reconnaît chez lui ni la gourmandise, ni l'envie, ni la malhonnêteté, etc., je vais trouver quelqu'un d'autre en face de moi qui va assumer tout cela. Nous avons vu que le compagnon est le support idéal de ces projections-déjections. je suis le bien, l'autre est le mal. Le masculin (ou le féminin) est le bien, le féminin (ou le masculin) est le mal. C'est ce qui s'est passé pendant quatre mille ans de patriarcat et de justification théologique des grandes religions monothéistes. L'extraordinaire siinplicité du processus ne permet pas pour autant la lucidité. Les hommes et les femmes se sont enfermés dans ces croyances dualistes qui répondaient à un réflexe de peur et de survie, d'affirmation et de conquête.

Pouvons-nous passer au -delà du bien et du mal selon la formule nietzchéenne) au-delà de cette opposition? Qu'y a-t-il de nouveau à inventer? Ce qui fait mourir l'amour, ce qui rend l'intimité insupportable pour certains, c'est cette pression moralisante qui s'exerce de l'un sur l'autre, ce contrôle et cette aliénation de conscience. Pouvons nous imaginer une autre manière de vivre en couple qui ne comporte pas d'ingérence sur l'autre ? Respecter l'autre véritablement comme une personne à la fois même et différente sur laquelle je n'ai pas de droits. Que devient l'engagement du couple dans cette perspective ?

Peut-on être à la fois solidaire et solitaire, amant et ami, fiancé et marié, allié et libre, dépendant et indépendant? Nous sommes apparemment là dans des exigences contradictoires mais notre pari d'humanité semble bien être d'entrer dans la réconciliation des contraires, dans le dépassement des oppositions, dans l'instauration de la paix au sein de l'acceptation de la tension.

Dans quelle mesure le fait pour chacun d'entrer dans l'acceptation de la tension ambivalente entre deux pôles, sans s'identifier à aucun, correspond-il à la fin de l'intolérance et du conflit? Apposer deux choses, comme dit Jacques Salomé, les mettre l'une à coté de l'autre au lieu de les opposer. C'est d'une véritable révolution de l'esprit qu'il s'agit, d'un revirement de la consciences d'une sortie de l'emprise du péché et de la culpabilité.

Pourquoi les couples se séparent-ils de plus en plus et de plus en plus vite? L'individualité devient une valeur à part entière. Personne ne supporte plus de se voir raccourci et rétréci au nom de' la famille et du mariage. L'aliénation d'une personne à une autre est devenue intolérable, irrespirable. " Tu me pompes l'air. " Cette expression familière montre bien le besoin d'espace dans toute association. L'air du temps véhicule cette exigence et la popularise, alors qu'elle était d'abord réservée aux artistes : Aller jusqu'au bout de soi-même quel qu'en soit le prix. Cette exigence est d'ordre spirituel, même si elle n'est pas comprise comme telle. En effet il s'agit plus ou moins souterrainement de ne pas abandonner en route le désir sexuel et de ne pas se couper de la possibilité de rencontrer l'exaltation et peut-être l'élévation de l'amour. Car le sexe est la porte de l'amour, l'amour est la porte de la réalisation intérieure. Sexe, amour, lumière. Même ceux qui n'ont jamais réfléchi à cette flèche de développement la poursuivent opiniâtrement, mettant en scène rencontres, fusions, séparations. Est-il possible de s'engager dans un couple et de ne pas perdre le feu du désir? Certains avancent la date de quatre ans comme fatidique à l'attraction sensuelle des corps, d'autres donnent sept ans; quoi qu'il en soit, la mort du désir sanctionnerait toute relation engagée dans le temps et l'espace d'une cohabitation. N'y a-t-il pas des couples qui peuvent témoigner du contraire ? Et dans ce cas, quelle est leur recette ? Le jardin du couple demande-t-il à être fertilisé pour produire des fleurs en toute saison?


LES 7 ETAPES DU COUPLE




     
 

 

Quelques citations

"Engager une relation à deux, c'est toujours expérimenter la fascination, la distance, le conflit, la maîtrise raisonnée, l'inversion des rapports, et parfois la cocréation, la coopération véritable. A chaque fois, chacun met en jeu sa liberté et son besoin de reconnaissance." [19]

"Le couple n'est ni dépassé ni condamné. Il est à accomplir avec une conscience nouvelle. Il est passé de la fonction de procréation et d'éducation des enfants à sa dimension d'athanor des sentiments, de creuset dans l'exploration de l'intimité, la réalisation personnelle et l'éclosion de la capacité d'amour." [22]

"Une certaine forme d'amour - la plus pratiquée sans doute - oscille entre narcissisme et idéalisation." [63]

"Je ne subis pas seulement un couple infernal, je le crée aussi. Tant que je reste dans un état d'esprit de victime, je n'ai aucun moyen de sortir de cette situation." [142]

"Quand on a reconnu en soi toutes les identités, on se trouve dans un grand espace de liberté intérieure, un grand rire car l'ego se fracasse dans la multiplicité des facettes." [192]

"Le OUI à la vie s'introduit par la féminisation de l'existence." [229]

"Ainsi la rencontre amoureuse peut déclencher une véritable évolution dans l'être, un éveil décisif, une intégration de soi à soi." [263]

"Une femme thérapeute tient un rôle de médiatrice, de passeuse d'une rive à l'autre, d'accoucheuse, et peut permettre cette naissance de l'autre à lui-même. Elle est solaire dans cette fonction, même si par ailleurs, dans sa vie privée, elle n'incarne pas ce seul visage." [293]

"Je suis bien quand je suis avec toi, je sui bien quand tu n'es pas là ; ce deuxième aveu n'est pas du désamour, mais le signe d'un bon compagnonnage avec soi-même." [305]

"Je fais partie de ceux qui aujourd'hui affirment : le bonheur est de ce monde, il faut et il suffit de le créer. Réapprenons à créer, à nous servir de nos pouvoirs créateurs." [344]



 

 

Articles

Carnets de Recherche n°9
"Dossier le couple "

La sainte folie du couple ou le voyage initiatique


Paule Salomon nous conte une histoire de couple en sept étapes qui se confondent avec les cycles de notre humanisation, qui de la préhistoire, nous conduit vers un futur ou hommes et femmes seront enfin amis/amants, sans dualité, sans rivalité, dans le total respect et la totale acceptation de l'autre. Elle lance un appel à un " véritable mouvement de conscience " qui vise à faire rimer amour avec toujours.


Si demain je dois faire un cadeau de mariage, à la gazinière, à la ménagère, au service à thé, j'ajouterai un livre. Cela paraîtra peut-être incongru à nos tourtereaux, et bien inutile pour monter leur ménage ! Il est vrai qu'il ne leur sera pas nécessaire dans les premiers temps, tout à leur passion, aux amours partagés, souhaitons-leur bon voyage ! Mais imaginons, que quelques années plus tard, un soir de malaise sans doute, l'un des deux, pas pressé d'aller rejoindre l'autre qui dort ou fait semblant, laissant son regard errer sur la bibliothèque, tombe - par hasard - sur cet ouvrage de Paule Salomon : " La Sainte folie du couple " (Albin Michel). Il/elle l'ouvre à la première page de l'introduction : " Avouons-le, dans la conscience collective la cause du couple est désespérée, coupée de l'amour. Le couple apparaît comme une tentative impossible, un rêve jamais incarné, une promesse jamais tenue, une réalisation toujours reculée... " Voilà qui ne remonte pas le moral ! Alors que, dans nos sociétés évoluées, le mariage n'est plus motivé par l'intérêt des familles et les conventions sociales, qu'enfin toute sa place revient à l'amour, la belle amour, c'est la catastrophe ! Un couple sur trois (un sur deux en milieu urbain) échoue... Amer constat ! C'est donc une fatalité à laquelle nous n'échapperons pas, pourtant, nous étions sincères " ... pour le meilleur et pour le pire... ", nous avons dit oui. Debout devant la bibliothèque, il/elle hésite un instant, va-t-il/elle refermer le livre ou s'installer confortablement dans le canapé, les pieds sur table basse pour entrer dedans agacé/e, mais néanmoins curieux/se ? Nos plus brillants psychologue sociologues, philosophes, écrivains, se sont penchés et épanchés sur la question, façon machiste, féministe, dramatique, humoristique,... sans que ce n'apporte le moindre changement, mais si notre lecteur persiste un tant soit peu, il va découvrir que l'auteur ne se contente pas de relater, d'analyser, elle apporte des solutions. " Je propose un instrument de connaissance et d'exploration de soi, de relation à soi-même et de la relation à l'autre. Je tente d'apporter un peu de lumière dans cet immense et mystérieux continent qu'est l'amour. Je parle de l'aventure du couple, de l'espoir et du projet d'amour qu'il y a dans le couple,... "

Quel homme, quelle femme, ne serait pas inquiet, effrayé par l'image de la séparation qui profile à l'horizon, avec son cortège de drames, larmes, les enfants déchirés, marqués à vie par l'attitude de ceux qu'ils prenaient pour des dieux, qui, parce qu'ils se sont trompés, les trompent honteusement ? C'est devenu banal. Dans leur classe plus de la moitié des élèves ne vivent pas avec leurs deux parents, un second père ou une seconde mère ayant pris la place du premier.. On ne leur a pas demandé leur avis, ni le poids de leur souffrance ! A la limite, on leur reproche leur échec scolaire et leur vilain caractère : " Tu ne fais rien pour arranger les choses ! "

Paule Salomon est une femme d'expérience, Philosophe, enseignante, elle abandonne le milieu universitaire pour une vie plus aventureuse ; elle voyage, séjourne dix ans en Polynésie française où elle écrit " La femme solaire " publiée en France à 1992. Elle y relate le parcours du sexe " fort " avant d'être " faible ", de Lilith à Eve, le deuxième sexe indubitablement premier puisque à l'origine de la vie : " Le grand visage de la mère constitue le fond de notre vie archaïque... la vie a pour nous le visage de notre mère... la déesse-mère est notre terre d'accueil et notre identité est d'abord féminine... Le fils est toujours un fils-amant de la grande mère. "

Voici apparaître le premier couple, le couple matriciel, qui correspond aux milliers d'années de notre préhistoire, dominée par le culte de la déesse mère, qui seule assurait la reproduction de la race. La femme crainte et respectée, avait le pouvoir de vie et de mort, les dieux étaient en majorité féminins. Si la fille veut ressembler à maman, l'attrait viscéral du petit garçon pour sa mère, différente et complémentaire, a toujours été réciproque:" Tous les fils et toutes les mères forment inconsciemment un couple incestueux ".

Vers 4000 ans avant J-C, l'homme prit conscience de son rôle de géniteur. Pour reconnaître ses propres enfants, il lui fallut s'approprier une femme, qui, de mère libre, passa au statut d'épouse et de servante : " Les hommes sont devenus des pères au prix d'un asservissement de la femme et d'un contrôle étroit de la sexualité. Tant que l'on n'a pas repris conscience de cette profonde réalité, on ne peut rien comprendre à la guerre des hommes et des femmes, à ce qui les sépare et les réunit ".

On détruisit les temples de la déesse-mère, on en chassa les prêtresses pour entrer dans l'ère du père dominant où l'homme va se dégager de la toute puissance étouffante de la mère pour entrer dans l'ère du couple patriarcal, de la même façon que notre jeune couple sort du stade d'unité fusionnelle pour établir ses bases sociales, chacun retrouvant une certaine autonomie. Pour certains, la déception est grande et la liaison de courte durée, mais le plus souvent, les pouvoirs s'affrontent, nous entrons dans le cycle du couple conflictuel.

Au fil des pages, tous les cas de figure et leurs variantes sont épluchés et il est certain que l'on se reconnaît à un moment ou à un autre, le fils à sa maman, la fille à papa, ou l'inverse en réaction contre, chacun ayant apporté dans la corbeille de mariage la recherche inconsciente de ses manques et la compensation de ses faiblesses.... " En réalité, il ne s'agit guère d'amour, on pourrait parler plutôt d'une attraction irrésistible, d'un besoin de l'autre en réponse à une blessure initiale qui a structuré un certain type de psychisme.... La société actuelle est toujours en déséquilibre. Elle est malade d'une pléthore de masculin, d'un déséquilibre entre les polarités masculines et féminines. Trop de rationnel, trop de combats, trop de guerres, trop d'argent, pas assez de fluidité, d'intuition, de douceur, de tendresse, de délicatesse, pas assez d'éros, trop de thanatos, de complicité avec la destruction et la mort. "

Quelle solution ? Il y a ceux qui s'accommodent tant bien que mal, ceux qui feront semblant, trouvant d'ailleurs des compensations pour tenir l'équilibre sur la corde raide, ceux qui casseront tout pour recommencer ailleurs, se jurant bien de mieux choisir son partenaire (en général, c'est la faute de l'autre, évidemment), et certains, plus exigeants peut-être ou plus éclairés, tenteront de comprendre. La connaissance est le premier pas vers la conciliation, l'auteur insiste sur la nécessité pour chacun de reconnaître en soi l'androgyne qu'est l'enfant-soleil ou le soi. Ce n'est qu'à ce prix que le couple évoluera, car ce n'est pas l'autre qu'il faut vouloir changer, c'est soi-même. On en revient toujours là ! L'homme de la nouvelle conscience est celui qui a compris que tout changement, dans quelque domaine que ce soit, commence par sa petite personne, c'est à la fois difficile et réconfortant, c'est cela " l'art de l'être ". Si vous changez, votre relation avec l'autre sera différente, vous désamorcerez les conflits, car il faut être deux pour s'affronter. La fin de la guerre froide, avec ses colères larvées, son mutisme désespéré, laissera poindre le quatrième stade : le couple éclairé qui correspond à la tentative de s'en sortir par la compréhension et l'intelligence.

Lueur d'espoir ! Tout n'est donc pas perdu, mais pas encore gagné ! Il faudra du temps et de la bonne volonté pour s'accommoder l'un à l'autre en comprenant le fonctionnement de chacun, résultant de la perception des rôles imprimés dans l'enfance par le modèle parental. Le couple lunaire où " l'émergence féminine sous forme d'un masculin dominant et l'évolution masculine vers la féminitude apportent une nouvelle étape et un nouveau risque dans l'évolution du couple ". La femme a fait des études, elle travaille, c'est la fille du père ; lui n'est plus le chef tout puissant dont dépend la famille, pour peu qu'il rencontre des difficultés dans son travail, au pire le chômage, et les rôles s'inversent. " Ce déséquilibre femme dominante/homme dominé, est tout aussi mortel pour l'harmonie du couple que le déséquilibre patriarcal ". C'est le triomphe du " féminisme ", libération de la femme qui se paie cher en solitude. Personne ne s'y retrouve plus, les comédiens ont échangé leur rôle, mais la pièce est mauvaise. Il faut la repenser : " Est-il possible d'envisager une civilisation de l'homme et de la femme dans une relation de coopération ? ... La différence biolo gique et psychique peut-elle être vécue et comprise autrement que sous le signe de la peur, de l'hostilité, de l'exploitation ? ". Nous n'y parviendront qu'en acceptant de reconnaître et, d' accepter en chacun son rôle masculin et son rôle féminin - animus/anima de Jung - qui nous constitue à pourcentage variable et ne se mesure pas en terme de dualité.

Nous sommes doubles, il nous faudra donc trouver dans l'autre la double complémentarité, afin de former le couple d'androgynes qui, par son équilibre, échappera aux tentations du pouvoir et de l'aliénation. Avec un peu de chance, celui-là atteindra le septième cycle, celui du couple éveillé : " Au delà du sixième Couple, se profile le septième. celui qui va véritablement vivre l'amour comme une passerelle spirituelle et surnaturelle ".

Nous voici arrivés à la fin du parcours, là où après avoir dépassé les peurs, les affrontements, émerge enfin l'Amour majuscule. " Paradoxalement, c'est par le sexe que nous allons aborder le couple éveillé. Bien qu'il puisse se passer de relations sexuelles, il utilise l'énerg,ie sexuelle et la fait éclore au niveau du coeur et de J'esprit.... car la sexualité, pour révéler ses secrets, ses pouvoirs et ses merveilles, a besoin de s'accompagner d'un développement intérieur.. Aimer la vie, ouvrir ses sens à l'extase de vivre est la voie vers Dieu.

J'en resterai là. On ne résume pas 400 pages en quelques lignes, j'ai seulement tenté de faire partager mon bonheur de lire Paule Salomon et vous conseille d'offrir ses livres à vos conjoints, amis jeunes et vieux; il y a de petits cadeaux qui ont le pouvoir de changer la vie.

par Claudie Wéber

ITAMS review 3 (1997)
" Book Selection "

SALOMON, PAULE: La sainte folie du couple, Paris. Albin Michel, 1994. - 398 P-

Dans la conscience collective la cause du couple est souvent désespérée, coupée de l'amour. Alors le couple apparaît comme une tentative impossible, un rêve jamais incarné, une promesse jamais tenue, une réalisation toujours reculée. Paule Salomon, philosophe et thérapeute, tente d'apporter un peu de lumière dans cet immense et mystérieux continent qu'est l'amour. Elle parle de l'aventure du couple, de l'espoir et du projet d'amour qu'il y a dans le couple, ce qui est une manière de faire une jonction entre le social et l'individuel. Entre le "je" et le "nous" social, le "nous" du couple un pont. La relation entre l'homme et la femme est fondatrice des valeurs dune société. Plus nous serons conscients de notre conduite collective et individuelle dans cette rencontre de la différence des sexes, plus nous avancerons dans une vie réconciliée.

L'auteur a découvert que le couple, en nous et hors de nous, s'accomplissait en sept étapes s'emboîtant les unes dans les autres. Ces sept couples, du plus archaïque que nous rejouons tous au plus évolué, vivant l'amour en conscience, en passant par le plus conflictuel, révèlent étape par étape un autre visage de l'amour. La véritable aventure du couple commence quand le conflit a été dépassé, qu'un réel échange s'est établi, donnant à chacun liberté et autonomie. A l'aide de cas concrets, Paule Salomon montre les écueils, les frustrations, les rapports de force, souvent issus du milieu familial, qui peuvent être dépassés par une analyse de soi, une écoute attentive de ses désirs et de ses paradoxes. Se donner du pouvoir l'un à l'autre, être solidaires et solitaires, amis et amants, savoir être libres et engagés: c'est un nouvel art d'aimer que propose l'auteur, en même temps qu'un outil de connaissance et d'exploration de la relation à soi et à l'autre. Connaître le processus de l'amour, prendre conscience de cet itinéraire, c'est avancer une lampe à la main dans les ténèbres inconscientes du paradoxe amour/haine en ayant l'intuition que l'amour se rencontre et se dévoile au bout de ce voyage en spirale. Le couple est ainsi, comme l'amour, une "sainte folie" rendue possible.



 


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